Clara Zetkins (à gauche) et Rosa Luxembourg, 1910
Le 8 Mars 1917, les ouvrières de St Petersbourg organisent une manifestation contre la hausse des prix des denrées de première nécessité et le retour de leurs maris mobilisés pour la guerre contre l’Allemagne et le 8 mars 1921, Lénine décrète que cette journée sera la “Journée Internationale des femmes”, journée régulièrement célébrée dans tous les pays d’obédience communiste.
Alors que dans les pays occidentaux, jusqu’aux années 70, la journée de la femme se confondait avec la Fête des Mères, le 8 mars 1947, Léon Blum, en France, salue la place des femmes dans la Résistance. En 1971, cette journée est célébrée le 8 mars au Québec. Il faudra attendre 1982 pour, qu’en France, François Mitterrand décrète l’officialisation de cette journée. Depuis 1977, dans de nombreux pays, cette journée constitue un jour férié.
Si de nombreuses inégalités persistent, y compris dans les pays dits “développés” et démocratiques, le combat pour les droits des femmes a une longue histoire et je me souviens qu’encore en 1969, en France, le mari était considéré comme le “chef de famille” et que l’épouse ne pouvait ouvrir un compte en banque sans l’autorisation écrite de son époux.
Les premiers pays à avoir autorisé le vote des femmes sont la Nouvelle Zélande (1893), l’Australie (1902). Les états américains pionniers dans ce domaine furent le Colorado (1893) puis l’Utah et l’Idaho (1896). Citons encore (Wikipedia), la Finlande (1906), la Norvège (1913), le Danemark (1915), le Canada, l’Union Soviétique, la Tchécoslovaquie, la Pologne (1918), ….
A partir de 1999, un certain nombre de pays arabes traditionalistes (Qatar, Oman, Koweit, Emirats Arabes Unis) autorisent le vote des femmes alors que la Turquie l’autorise depuis 1930.
En France, il faudra attendre 1944 pour que le vote des femmes soit autorisé, à l’initiative du Général De Gaulle. Signalons néanmoins qu’à partir de 1919, en France ce droit de vote féminin avait été, à plusieurs reprises, adopté par la Chambre des Députés et refusé par le Sénat.
Depuis, chez nous, en 1999, la Constitution intègre le principe de parité totale homme-femme pour les scrutins de liste et, n’en soyons pas fiers, “En 2005, la France figure au 85ème rang des pays pour la représentation des femmes au parlement (21e sur 25 en Europe)”.
Comme le dit le site qui est consacré à cette journée: “La Journée internationale des femmes reste aujourd’hui d’une brûlante actualité. Car tant que l’égalité entre les hommes et les femmes ne sera pas atteinte, nous aurons besoin de la célébrer”.
Au passage, visitez les blogs AzurLingua Pologne et Autriche.
Article proposé par Jean-François AUVERGNE